Management agile et biomimétisme – les leçons de la nature

biomimetisme et management agile

On entend de plus en plus parler du biomimétisme ce processus d’innovation qui s’inspire des processus et fonctions du vivant. Le biomimétisme peut concerner des échelles microscopiques ou des échelles macroscopiques comme des écosystèmes dans leur entier. Cette tendance qui consiste à regarder ce que 4.5 milliards d’année d’évolution ont testé et éprouvé pour nous s’applique également au management. Que nous livre ces observations ? Qu’est ce qui marche ?

L’interconnexion fondement du biomimétisme

De manière générale, le biomimétisme nous montre que le vivant est interconnecté. L’étude des écosystèmes nous révèlent un mode de communication et de relation en réseau. Tous les éléments sont reliés entre eux au sien de l’écosystème. Ce mode de relation en réseau permet une diffusion rapide de l’information, sans détention ou appropriation. Le réseau est le mode qui maximise les interconnexions par opposition au modèle hiérarchique qui minimise le nombre de relation. Dans les équipes agiles, l’accès à l’information est transparent et l’information, non centralisée, circule facilement. L’ouverture sur l’environnement extérieur est primordiale et la structure en réseau est une aide pour multiplier le nombre de capteur.

Adaptation et principe de réalité

Il est assez étonnant de constater que la planification est un invention humaine qui n’est pas présente dans la nature. Celle-ci lui a préféré la capacité d’adaptation au changement. Ce processus se fait de deux manières,

par essais erreurs et par sélection naturelle. Ce constat a été fait par les équipes agiles qui vont aborder le changement et les aléas comme des opportunités plutôt que comme des événements hostiles auxquels il faut tenter de résister. L’adaptation est préférée au suivi du plan, pas parce qu’il faut s’y résigner, mais parce que c’est là que se situe l’innovation et la création de valeur pour le client. On va aussi préférer tester que choisir entre deux solutions théoriques et laisser l’environnement (client, fournisseur, marché) décider de ce qui viable ou non. On procédera par essai rapide pour éviter de s’entêter dans une mauvaise voie. Le but est de se tromper le plus rapidement possible sans que cela ne coûte.

La circularité

Le biomimétisme nous enseigne que les éléments au sien du réseau sont en interdépendances. Les actions sur un élément du système ont des conséquences sur les autres éléments de celui-ci qui rebouclent au final en modifiant l’élément émetteur. Cette notion de circularité systémique est un des fondements des structures agiles. Celles-ci ont en effet conscience de l’impact de leur propre action sur le système. Cela se traduit par des actions responsables et justes qui privilégient par exemple la collaboration et l’adaptation plutôt que le contrat. En suivant le vielle adage qui consiste à dire que l’on récolte ce que l’on sème. On va privilégier les actions d’entraide et solidarité dans les systèmes.

La frugalité

Comment faire pour innover à périmètre constant ou dans un environnement en pénurie de moyen. C’est le pari de la frugalité que font les systèmes agiles en s’inspirant du vivant. Faire moins mais faire mieux. L’attention permanente à la valeur réellement créée est un des facteurs de réussite des structures agiles. L’objectif est de sortir d’une logique d’occupation des moyens, pour passer à une logique de production de valeur. Le principe de simplicité est un des moyens mis en œuvre par ses structures pour aller à l’essentiel et obtenir des retours rapides et peu couteux de l’environnement.

La biodiversité

La nature est riche de sa diversité, ce constat de luxuriance du vivant peut influencer notre manière de concevoir la diversité au sein de nos équipes. Plutôt que chercher l’uniformité de pensée ou d’actions, les structures agiles cherchent à s’enrichir de profils variés et d’expérience nouvelles. La nature a horreur du vide, chaque espace laissé est rapidement occupé par une forme de vie qui fait apparaître de nouvelles possibilités d’interactions et de création de valeur. Les équipes agiles se nourrissent de la diversité comme une source de création de valeur. La recherche des complémentarités des compétences et de la diversité d’opinions animent les équipes. Une personne n’est pas d’accord avec une  estimation, on se demandera ce que l’on a pu oublier plutôt que de fustiger le porteur du message. Devant des choix à faire le non consensus sera l’occasion d’expérimentation pour tester la meilleure de solutions.

La soutenabilité

La nature est la championne du monde de la durabilité et de la soutenabilité. Depuis le temps, ont survécu les espèces économiques en consommation d’énergie. Dans l’agilité cette notion est importante tout effort doit pouvoir être soutenu indéfiniment et on évite donc les coups de bourres ou les rythmes élevés. Cette notion est importante car elle façonne la façon de travailler. On avance par itération courte sans laisser rien derrière, quand on a fait un pas il est complet et rien ne reste à faire. Cela évite aussi la notion de dettes techniques ou émotionnelles.

En conclusion

Nous avons beaucoup à apprendre des mécanismes inspirés pas la nature, depuis le temps, elle a naturellement sélectionné les processus et les méthodes les plus efficaces et les moins coûteux.
Le management à bien sûr tout à gagner à prendre des façons de faire de l’étude du fonctionnement des écosystèmes y compris dans les relations clients / fournisseurs en regardant de plus près les mécanismes symbiotiques par exemple. De nos jours où l’on parle de l’essor de l’économie circulaire ou de l’économie de l’usage, ces enseignements sont précieux.

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